Les sociétés en guerre

Les sociétés en guerre

Nous vous proposons différentes ressources pour les programmes d'histoire en classe de 1ère générale et de 1ère professionnelle concernant cette thématique. Vous trouverez en particulier un panorama du mouvement ouvrier dans l'Oise dans le premier tiers du 20ème siècle et des documents d'archives.

- Un point sur les programmes

- Lien avec la recherche dans notre département

- Documents d'archives :

 

  • Affiche de la chambre syndicale des ouvriers métallurgistes de Montataire pour une réunion publique en date du 30 décembre 1917 (Archives Départementales de l'Oise Mp 1406) : D’abord déclaré sous l’appellation de l’Union des ouvriers métallurgistes de l’Oise en 1889, ce syndicat prend le titre d’Union des métallurgistes de Montataire en 1895. Malgré son intitulé, le syndicat recrute dans tout le bassin creillois par exemple en 1898, il enregistre 600 adhérents à Montataire et 200 à Creil. Les statistiques ne recensent que 3 grèves chez les métallurgistes de Montataire avant 1914, preuve de la puissance du syndicat qui tendrait à prouver que la force suffit à imposait au patronat ses volontés. Le recours très rare à la grève est aussi une faiblesse avec des reproches qui viennent des syndicalistes plus révolutionnaires qui dénoncent le réformisme du syndicat de Montataire.  Ce dernier voit naitre un concurrent le syndicat des ouvriers et parties similaires de Creil et environs en septembre 1907. Une période ou le syndicalisme isarien est secoué par des tensions très fortes entre syndicalistes réformistes, révolutionnaires et anarcho-syndicalistes. C’est sans doute dans le contexte des grèves de 1917 que l’on remarque dans l’Oise un regain du mouvement syndical, plus particulièrement du syndicat métallurgiste de Montataire. La période de 1917-1918 est aussi une nouvelle rencontre du syndicalisme et du monde du travail. Il apparaît que la guerre est un formidable laboratoire d’anticipation économique et sociale. Les grèves, comme l’écho de la première révolution russe, entraînent une intervention plus directe de l’État dans la régulation sociale et des nouveaux rapports sociaux dans l’entreprise. En janvier 1917, un décret est publié sur l’arbitrage obligatoire, instaurant des comités de conciliation composés paritairement de représentants ouvriers et patronaux, chargés de mettre fin aux conflits et surtout de les prévenir. D’un côté les entrepreneurs ne devaient plus pouvoir licencier arbitrairement leurs ouvriers en grève ; de l’autre ces derniers s’engageaient à ne pas cesser leur travail avant d’avoir soumis leur différend au comité d’arbitrage. Le 11 juin 1917, il mit aussi en place des délégués du personnel, alors appelés délégués d’ateliers. Le but était identique : favoriser le dialogue entre salariat et patronat et désamorcer les crises en amont.

 

 

 

 

- Pour aller plus loin : Annales Historiques Compiégnoises N° 13, N° 19, N° 22, N° 69-70, N°123-124, N° 135-136